Notre région, la Picardie, connaît des difficultés scolaires anciennes : la faiblesse de l’accès au baccalauréat, le taux insuffisant de poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur, notamment, ne permettent pas de pallier la sous-qualification de la population Picarde.
Face au défi de l’élévation du niveau de qualification de tous dans notre région, l’Etat doit faire un effort conséquent, dans la durée, afin que les jeunes de Picardie aient aussi droit à la réussite scolaire.
Or, depuis 10 ans, c’est l’inverse qui s’est produit. Les collèges et lycées de notre académie ont perdu 25 % de leurs enseignants (plus de 2 000 postes) . C’est le résultat de politiques scolaires caractérisées par la suppression des moyens utilisés pour la diversification des moyens d’accès à la qualification, des dotations permettant la mise en place de dispositif d’aide et de soutien, par l’augmentation du nombre d’élèves par classes, et des réformes (lycée générale, voie technologique, bac pro en trois ans...) qui remettent en cause la qualité de l’enseignement pour tous.
Cette baisse est sans rapport avec la réduction du nombre des jeunes scolarisés. Sur la même période, les effectifs d’élèves n’ont baissé que de 10 %.
Le simple rétablissement du niveau d’encadrement des élèves de 2002, en tenant compte des évolutions de structures, supposerait la création immédiate d’au moins 1 000 postes d’enseignants du second degré.
C’est pourquoi nous demandons :
- un plan d’urgence pour les lycées et collèges de Picardie, comportant une programmation pluriannuelle de création d’au moins 1 000 postes d’enseignants dans le second degré pour notre académie
– la remise à plat de toutes les réformes, notamment au lycée, qui ont été conçues pour supprimer ces moyens