Lors de la réunion du comité technique académique du 17 mars a été présenté le « cahier des charges » préalable à l’élaboration du plan académique de formation 2016-2017, qui sera désormais soumis à consultation formelle du comité (en mai ou juin).
Le SNES est intervenu sur plusieurs points, concernant la formation des enseignants du second degré :
> D’abord pour approuver l’objectif académique de mise en place d’actions de sensibilisation aux questions liées aux problématiques sociales et à la grande pauvreté ; nous avons cependant indiqué que cela devait être lié aussi à l’objectif national de lutte contre les discriminations. Ces deux questions nous semblent, particulièrement dans notre académie, devoir être traitées de pair et faire l’objet d’une réflexion associant largement la profession.
> Ensuite pour exprimer l’urgente nécessité de mettre en place des formations disciplinaires de haut niveau, qui ne soient pas didactiques ou pédagogiques, mais ayant vocation à permettre une mise à niveau disciplinaire des collègues, notamment ceux qui ont quitté l’université depuis longtemps. Il n’est pas normal que cette mise à jour des connaissances théoriques indispensables pour enseigner ne soit pas prise en charge par l’institution.
> Enfin, pour interroger sur la possibilité d’apporter aux collègues, notamment les plus jeunes, une connaissance plus approfondie du système éducatif, mission qui n’est que mal assurée par la formation initiale.
Sur ces points, nous avons eu une écoute attentive de M.le Recteur, qui a semblé partager nos points de vue.
D’autres questions, en revanche, sont moins consensuelles :
> la priorité affichée encore à « l’accompagnement de la mise en œuvre de la réforme du collège », qui a déjà coûté très cher cette année, avec les résultats que l’on connaît, au détriment des formations qui justement étaient les plus attendues par les collègues.
> La priorité pour les enseignants des lycées à la formation à « l’évaluation bienveillante », dont il n’est pas nécessaire d’expliciter ce qu’elle essaye de cacher : tous ceux qui ont participé aux corrections d’examen « en atelier », avec pression des IPR pour faire remonter les moyennes trop basses, savent ce que la bienveillance est surtout à destination d’une politique scolaire dont il ne faut surtout pas montrer qu’elle ne permet pas aux élèves de réussir.
Le SNES sera donc très vigilant sur ces points lorsqu’il s’agira de se prononcer, comme c’est désormais la règle, sur le projet de PAF.
Hervé Le Fiblec