Nous avons appris le décès en fin de semaine dernière de notre camarade Michel Renault, à l’âge de 75 ans.
Issu d’une famille ouvrière du Nord, il était passé par l’école communale avant de poursuivre des études qui le menèrent jusqu’à l’agrégation de lettre modernes.
Militant du Snes dès son entrée dans le métier, il fut secrétaire du S1 du CPR de Lille, puis, après son affectation au Lycée Mixte d’Amiens (devenu depuis le Lycée Louis Thuillier), membre du bureau du S2 de la Somme.
Chargé des questions pédagogiques dans l’équipe provisoire du S3 lors de la naissance de l’académie d’Amiens, en 1964-65, il fut élu l’année suivante secrétaire académique du SNES, fonction qu’il conserva au sein du « nouveau » SNES, né en 1966 de la fusion du SNES « classique et moderne » et du SNET.
Militant du courant de pensée Unité et action, il fit en sorte de conserver une équipe académique ouverte aux militants des autres courants de pensée, notamment UID, y compris après que leur chef de file, Jacques Estienne, ait signifié en 1973 qu’il entendait « rompre » avec cette pratique et quitter le secrétariat académique, ce qu’il ne fit finalement pas.
Apprécié pour sa rigueur et son calme, il fut pendant toute la durée de son mandat comme membre de la C.a. nationale du SNES, souvent appelé à présider les séances de cette instance, ou celles du congrès national.
Nommé en 1975 professeur en classe préparatoire, il quitta ses fonctions à la tête du S3, tout en restant militant. Il fut ensuite élu à la CAPN des professeurs de chaire supérieure, et pris sa retraite en 1996.
La section académique a adressé à son épouse ses sincères condoléances. Nous devrions tous savoir ce que nous devons à des militants qui, comme Michel, ont été très jeunes en charge de faire vivre notre syndicat dans l’académie, et qui l’ont fait avec rigueur, efficacité et avec l’exigence d’un second degré de qualité pour tous les jeunes.