Démontrant une fois de plus son incapacité à convaincre sur le bien fondé de sa réforme des retraites, le gouvernement via le conseil des ministres a décidé d’utiliser l’article 49-3 de la constitution, celui-là même que E. Macron et E. Philippe qualifiaient d’antidémocratique en 2016 lorsque c’était Manuel Valls qui l’avait employé !
Cette réforme des retraites refusée par une majorité de Français et par un nombre grandissant de parlementaires (issus y compris de la majorité) n’aura pas connu l’honneur d’être soumis à un véritable débat démocratique, que ce soit avec les partenaires sociaux ou à l’Assemblée !!!
Le prétexte, trop d’amendements à étudier (!) est lui-même doublement fallacieux :
1) ce sont les imprécisions du texte qui ont généré naturellement les critiques et les interrogations
2) les députés ont mis en moyenne 15 h pour étudier un article (soit 115h pour 8 articles). A ce rythme, on pourrait estimer qu’il faudrait environ trois mois pour que l’ensemble du texte soit examiné et amendé, ce qui demeurait de l’ordre du possible.
C’est tout bonnement scandaleux ! Tout cela dans le but de faire adopter au plus vite et de manière pérenne une loi injuste qui concerne TOUS les Français avec une philosophie contraire à notre vision solidaire de la société.
Les intersyndicales décideront très vite de nouvelles actions avant la journée interprofessionnelle du 31 mars qui devra rassembler dans l’unité la plus large