Après le Lycée Delambre d’Amiens, en grève à 70 % ce mardi 9 avril, c’est au tour aujourd’hui des personnels du Lycée Paul Langevin de Beauvais d’entrer dans l’action pour protester contre les dysfonctionnements nombreux que connait leur établissement depuis la rentrée scolaire.

Si toutes les équipes concernées par ce genre de problème n’ont pas forcément recours à la grève, le nombre d’établissements pour lesquels les personnels se sont adressés à l’autorité hiérarchique pour exprimer leur ras-le-bol de méthodes de management fondées sur l’absence de dialogue, l’inefficacité des décisions et les pressions mises sur les personnels, devrait alarmer le Recteur.

Citons, parmi les exemples les plus marquants, le Lycée Gay-Lussac de Chauny, ou le Lycée Edouard-Gand d’Amiens, dans lesquels, aussi, les personnels ont réagi.

Le problème de l’autoritarisme, de l’absence de démocratie dans les établissements, hérité d’une conception du rôle des enseignants « aux ordres » cultivées pendant une décennie par le pouvoir en place à l’époque, est désormais criant dans notre académie.

Le Snes-fsu apporte son soutien aux personnels en lutte et estime que ni la profession, ni ses représentants, ne peuvent se satisfaire de discours lénifiants minimisant la gravité des situations vécues au quotidien par des collègues qui ne demandent qu’à faire leur travail dans des conditions de sérénité minimales.

Il appelle le Recteur à prendre ses responsabilités ainsi qu’à engager dès maintenant avec l’ensemble des parties prenantes des discussions sur une rénovation complète des pratiques de management des établissements scolaires dans l’académie.