Ce matin, au rectorat d’Amiens, s’est tenue la Capa de contestation d’évaluation des rendez-vous de carrière. 51 collègues ont contesté dans un premier temps leur évaluation (novembre) et 25 collègues sont allés au bout de la contestation et ont eu leur évaluation réétudiée durant cette Capa.
Dans le détail :
– Pour le 1er rdvc, 0 modifications pour les 3 contestations
– Pour le 2e rdvc, 2 modifications pour les 8 contestations
– Pour le 3e rdvc, 3 modifications pour les 14 contestations
Quelques chiffres pour la campagne de RDVC des certifiés en 2017-2018
Sur 1132 certifiés concernés, 1104 rdvc ont été réalisé, soit plus de de 97 %.
Il y a eu 51 recours préalables à la capa, il n’y eu aucune réponse favorable.
Avant la CAPA de ce matin :
– 1er rdvc : 29 % d’avis Exc / 47,32 % d’avis TS / 19,47 % d’avis S / 0,76 % d’avis A Consolider (2 collègues)
– 2e rdvc : 29,91 % d’avis Exc / 44,26 % d’avis TS / 22,95 % d’avis S / 1,23 % d’avis AC (3 collègues)
– 3e rdvc : 13,17 % d’avis Exc / 44,91 % d’avis TS / 38,922 % d’avis S / 1,3 % d’avis AC (2 collègues)
En préambule, le SG rappelle que l’administration ne fera pas de discrimination sur la base des seuls items renseignés par les inspecteurs et les chefs d’établissement mais que las avis émis par les premiers évaluateurs seraient déterminants également. Il a ajouté qu’ils avaient suivi les consignes ministérielles de quotas par discipline, par échelon et suivant le sexe et qu’il serait difficile de s’en affranchir. Le SNES-FSU a demandé le vote contre ces quotas, le SG a répondu que l’administration ne voterait pas puisqu’ils ne peuvent voter contre des consignes de leur propre hiérarchie. Les élus du personnel ont voté unanimement contre l’instauration inique de ces quotas.
L’équipe des commissaires paritaires du SNES-FSU n’a pas ménagé ses efforts tout au long des 3 heures : interventions précises et maîtrise des dossiers ont pesé. La Capa a été longue et assez tendue. Le Snes est intervenu sur tous les dossiers (4 interventions pour FO, 2 interventions pour le SNALC, 1 intervention pour l’UNSA) ce qui a abouti à la modification de 5 avis finaux. Nous avons dû longuement batailler pour obtenir des réponses positives à nos demandes de rectification. Le Secrétaire général entendait seulement nous expliquer les raisons du refus (avec le rappel à des chiffres, contingentements et quotas préalables par discipline). L’administration était particulièrement fermée et n’a pas voulu entendre les incohérences et l’arbitraire des avis donnés (par exemple, 11 items « excellent » = avis final « très satisfaisant ») pour passer à l’avis global supérieur. Au contraire, l’administration a d’emblée nivelé vers le bas en choisissant toujours l’avis final selon le plus bas item émis dans la grille. Difficile pour nous de rester indifférent à ce qui nous est apparu comme particulièrement inique, c’est pourquoi on s’est battu pour tous les collègues, syndiqués ou non. En choisissant le prétexte de respect des quotas, le rectorat a voulu faire du rendez-vous de carrière une anticipation des passages à la hors-classe (dans le seul but de limiter les promotions et de faire ainsi des économies), en faisant fi de la véritable valeur professionnelle des collègues et surtout en ignorant les conséquences sur la motivation des collègues quand ces derniers se voient reconnaître un avis final satisfaisant ou très satisfaisant (sous prétexte de quotas dans leur discipline ou échelon) alors même que leur implication est exemplaire et les appréciations des chefs, inspecteurs sont élogieuses. Nul doute que ces résultats seront vus comme une injustice supplémentaire et mèneront à plus de découragement alors que la pratique quotidienne du métier est toujours plus éprouvante.
Nous avons assisté, ce jour, à une Capa indigne et à l’image de « l’école de la confiance » prônée par le Ministre, et qui ne reste qu’un slogan de communication vide de tout sens dans le quotidien des collègues et des élus des personnels.