Alors que la dégradation du climat scolaire, déjà sensible en juin dernier, a franchi une nouvelle étape hier avec l’agression physique d’une collègue au LP de l’Acheuléen à Amiens, le Snes-fsu ne peut se contenter de la création d’un « observatoire » comme unique réponse à cette situation de crise.
La dégradation continue des conditions de travail des personnels, d’études pour les jeunes, est arrivée à un point tel qu’il est urgent d’agir.
Les violences, verbales ou physiques, des jeunes envers les adultes ou contre d’autres jeunes, sont condamnables, et il faut que la hiérarchie rompe avec la stratégie du « pas de vagues » qui incite les chefs d’établissement à ne pas convoquer de conseils de discipline, à ne pas prendre de sanctions, à comptabiliser les exclusions de cours pour stigmatiser les collègues qui n’ont, au final, que ce moyen pour permettre au cours de se dérouler normalement.
Il est urgent de renforcer les vies scolaires avec du personnel de surveillance formé et encadré par des CPE en nombre suffisant.
Il est urgent de réduire les effectifs des classes, la « surpopulation » créant d’elle-même un climat de malaise qui peut conduire à des comportements violents.
Il est urgent d’en finir avec les réformes multiples (Socle commun, livret de compétence, réforme du bac pro, réformes du lycée...) qui se sont contentées de poser une étiquette « réussite » sur un échec scolaire ; les jeunes ne sont pas dupes et perdent ainsi confiance en l’école.
Les personnels « observent » depuis des années cette dégradation insupportable tandis que la hiérarchie se cache les yeux.
Il est temps que le ministre et le Recteur agissent.