Nous regrettons qu’il n’y ait eu aucune avancée concernant la composition de cette CAPA, où seuls les élus des personnels hors classe non éligibles peuvent siéger. Son caractère restreint ne permet pas une réelle représentativité des collègues.
Nous allons étudier le 2e tableau d’accès à la classe exceptionnelle. Le PPCR en créant la classe exceptionnelle met aussi en place de nouvelles bornes indiciaires de fin de carrière qui ouvrent des perspectives intéressantes pour les personnels qui subissent par ailleurs une forte dégradation de leur pouvoir d’achat, accentuée depuis le mois de janvier par la hausse de la CSG, des prélèvements retraite, le gel du point d’indice et le retour de la journée de carence. L’accès à l’échelon spécial revêt alors une importance cruciale pour les enseignants qui sont les plus proches de leur départ en retraite en tenant compte du délai de 6 mois pour que l’indice soit retenu dans le calcul de la pension. Le SNES revendique l’augmentation de la proportion de collègues qui accéderont à cette échelle de rémunération jusque-là réservée aux agrégé-e-s.
1/ L’accès à la classe exceptionnelle
Les critères d’accès à la classe exceptionnelle ne correspondent en rien à la réalité de nos métiers. D’ailleurs, le vivier 1 va très vite être épuisé faute de candidats remplissant des conditions qui sont par ailleurs incompréhensibles pour les personnels alors même que ce vivier représente 80 % des promotions. L’assouplissement des conditions de recevabilité, notamment pour les personnels exer-çant en Education prioritaire ou en Sections de Techniciens Supérieurs et les Formateurs acadé-miques, va dans le bon sens. Ceci était une demande forte du SNES lors de la première campagne. Néanmoins, pour permettre un accès élargi, il est indispensable, pour les prochaines campagnes, de revoir les modalités d’accès à la classe exceptionnelle, notamment l’organisation en deux viviers, dont un à accès fonctionnel et la répartition 80/20
Concernant l’âge de promotion, le SNES d’Amiens est attaché pour des raisons sociales, humaines et logiques à favoriser les collègues proches de la retraite. D’autant plus que l’effet pyramidal de ce nouveau grade aura des conséquences mathématiques sur le nombre de promotions lors des campagnes suivantes. Un collègue promu et né en 1979 « bloquera » au minimum pendant 23 ans une promotion alors qu’un collègue né en 1958 restera 3 ans à la classe exceptionnelle !!!
Il n’est pas acceptable de retomber dans les travers initiaux de la hors-classe, c’est-à-dire de bloquer les promotions jusqu’au départ en retraite des promus, ce qui était le cas jusqu’en 2005, date à laquelle le ratio promus / promouvables a été mis en place. Ce pyramidage explique que le SNES proposera de promouvoir les agents nés avant 1970, afin de permettre une rotation rapide des personnels pour que le plus grand nombre de professeurs certifiés puissent bénéficier de la classe exceptionnelle au cours des prochaines années, dans la logique de ce qui a été fait lors de la première campagne.
2/ L’accès à l’échelon spécial
L’ordre du jour porte aussi sur l’accès à l’échelon spécial ouvrant aux certifiés déjà Classe Exceptionnelle les échelons Lettre A pour des indices de 885 à 967. Pour les certifiés, nous disposons de 39 promotions. Nous demandons que l’ancienneté soit le seul critère de départage entre les collègues pour l’accès à l’échelon spécial.
Enfin, nous tenons à remercier les services de la DPE pour leurs disponibilités et leurs réponses tout au long de cette année scolaire pour toutes ces nouvelles opérations de carrière liées au PPCR.