A l’aube de l’hiver et dans une crise énergétique importante, l’action des représentant.e.s de la FSU et du SNES-FSU dans les instances, à toutes les échelles (CAEN – CDEN – Comités techniques – Conseils d’administration des établissements) sera cruciale.
L’État vise une baisse de 10% de la consommation d’énergie de ses services d’ici fin 2024. Ont été réactivées pour tous les bâtiments tertiaires (donc les EPLE) des mesures du code de l’énergie (R241-26) : chauffage réglé pour ne pas dépasser les 19°C, sans pour autant fixer de température minimale d’occupation des locaux. La 1re ministre a indiqué dans que l’Education ne serait pas touchée par des coupures d’électricité ou d’approvisionnement en gaz, mais quid de l’envolée des factures ?
L’INSEE estime à plus de 20 % l’augmentation moyenne des prix de l’énergie sur un an (printemps 2021 - printemps 2022) compte-tenu du bouclier tarifaire gouvernemental. Ces hausses concernent les établissements dès l’exercice 2022 mais aussi la construction du budget 2023. La viabilisation des établissements représente entre la moitié et ¾ des dotations des collectivités territoriales. Quels effets si la vague de COVID se dessinant actuellement oblige à une aération régulière des salles ?
Le conseil régional des Hauts de France étudie plusieurs pistes, comme de baisser le chauffage ou de répartir le cours du lundi au vendredi, voire jeudi… : https://www.courrier-picard.fr/id345887/article/2022-09-27/lycees-dans-les-hauts-de-france-le-chauffage-pourrait-etre-baisse-18-degres-et
Dans les CA d’établissement :
→ interroger collectivités et administration sur les prévisions de fin d’année pour le budget 2022 (voté l’an passé).
→ Lors du projet de budget 2023, présenté dans les CA fin novembre et début décembre 2022 :
– Réclamer aux collectivités les moyens et les politiques permettant de faire face.
– Quel surcoût pour le service ALO (viabilisation) ? quelles aides annoncées par la collectivité territoriale (départements pour les collèges, régions pour les lycées) ? Quelles conséquences sur les équilibres du budget voté en décembre 2021 ?
– Rappeler aux collectivités que quelle que soit l’urgence, les DBM lourdes doivent être validées par un vote du CA.
– Les pressions risquent d’être importantes pour basculer des fonds des activités pédagogiques vers la viabilisation, ou de prélever les fonds de réserve souvent bien entamés. Ce n’est pas à l’établissement, en rognant les faibles enveloppes réservées à la pédagogie, de faire face aux responsabilités des collectivités et de l’État.
– proposer une motion (adaptable) :
– pour en savoir plus sur le dossier : https://lille.snes.edu/-Crise-energetique-.html