Le calendrier des prochaines semaines est bouleversé, les établissements ferment et les CIO restent ouverts - dans le dénuement matériel que l’on sait-, les enseignants et les PsyEN ont à réorganiser en distanciel leurs activités de travail pour une semaine avant 2 semaines de vacances imposées. Pour autant le ministère a décidé que le processus Parcoursup devait suivre son cours normalement, sans aucune modification des échéances.
Dans cette situation chaotique tout à fait inédite, nous avons reçu le vendredi 2 avril sur nos boîtes professionnelles, le message (ci-dessous) de la DRAIO, engageant les enseignants et PsyEN du terrain à se mobiliser pour « suivre, via l’outil de pilotage, la situation de leurs élèves et faire les relances nécessaires » en utilisant « Tous les outils et ressources d’accompagnement à distance des élèves, mis en place dans le cadre de la continuité pédagogique ».
Il nous faut encore une fois dénoncer ce message qui, comme nombre de précédents dans le contexte COVID, relève de la pensée magique propre au gouvernement et met les personnels en demeure de tenir l’intenable. Dans la vraie vie, le suivi, l’accompagnement et le soutien des adolescents ne se suffisent pas d’un clic !
Par ailleurs, dans la vraie vie (encore maintenant, du moins), les personnels ont des droits statutaires et ne sont pas censés travailler le week-end, les jours fériés ni le soir jusqu’à 21h ou minuit...
Si les délais de Parcoursup s’avèrent intenables et préjudiciables aux jeunes les plus socialement ou scolairement vulnérables dans la situation extrême que nous vivons, pourquoi ne pas les retarder ?
Est-ce qu’on ne serait pas en train de marcher sur la tête ?